Chasse à l'homme : La Vengeance des Dieux [Tome 1]
« Un vrai polar antique. Une valeur sûre. » Le Parisien
Ce nouveau roman nous fait découvrir une période peu connue de l'Égypte ancienne. L'histoire se passe en 518 avant J.-C., sous le règne d'un pharaon nommé Amasis, ancien général, que l'on dit « usurpateur »... Pourquoi ce qualificatif inhabituel ?
Christian Jacq : Amasis était un militaire épris de culture grecque que rien ne destinait à occuper le trône d'Égypte. De graves dissensions internes et des désaccords profonds sur la manière de défendre le territoire égyptien l'amenèrent à prendre la tête d'une faction armée contre le roi Apriès, déconsidéré. Le pays fut alors au bord de la guerre civile. Mais les soldats décidèrent de choisir Amasis comme pharaon, lui annonçant que son casque de général – qui jouera un rôle non négligeable dans le roman – équivalait à la couronne royale ! Contraint et forcé, Amasis accepta de remplir la fonction suprême. Son rival rendit les armes et céda le pouvoir à cet officier supérieur que les élites regardèrent longtemps d'un oeil mauvais. Amasis se montra clément envers le vaincu qui, après sa mort plutôt obscure et bienvenue, eut droit à des funérailles nationales.
Le jeune héros, Kel, est un scribe qui travaille à Saïs, la capitale du royaume, dans un bureau d'interprètes au service de l'État. En quoi consiste précisément ce métier ?
Ch. J. : Le bureau des interprètes était l'un des services principaux de l'État à une époque où les scribes d'élite devaient parler plusieurs langues dont le grec, pour correspondre avec divers pays, soit amis, soit redoutables, comme la Perse (l'ancien Iran). Les hiéroglyphes « Paroles de Dieu » ne s'exportaient pas. Il revenait donc aux techniciens égyptiens d'apprendre les langues étrangères pour pouvoir entretenir des relations diplomatiques et traduire en égyptien les courriers venant de l'étranger. De plus, ce bureau avait également à traiter les rapports des agents secrets en poste dans plusieurs contrées plus ou moins hostiles.
Quand Kel devient un fugitif, deux personnes vont voler à son secours : son meilleur ami Bébon, un comédien qui n'a peur de rien, et Nitis, une très jolie jeune fille qui va changer sa vie. Qui est-elle ?
Ch. J. : Nitis est une jeune prêtresse du temple de la déesse Neit à Saïs, ville du Delta élevée au rang de capitale pendant la XXVIe dynastie, dite « saïte ». Depuis la première dynastie, la femme est l'égale de l'homme selon la loi égyptienne. Elle a donc accès à tous les modes de connaissance, peut régner, diriger un temple ou une entreprise. Nitis est la disciple d'un grand-prêtre âgé, considéré comme un sage, qui l'a choisie pour lui succéder. Il l'initie donc aux mystères suprêmes de la déesse Neit, « père et mère de tous les êtres ». La destinée de cette brillante jeune femme semble donc toute tracée, jusqu'à ce qu'elle rencontre le scribe Kel, accusé de meurtre...
Dans ses pérégrinations, Kel se rend à Naukratis, où sont concentrées à l'époque les activités commerciales de l'Égypte avec la Grèce et où règne une étrange femme d'affaires, Dame Zéké...
Ch. J. : La Dame Zéké est représentative d'une nouvelle génération de femmes grecques ayant décidé de s'exiler et de s'installer en Égypte pour échapper à la domination de l'homme grec, qui n'avait rien de démocratique ! A Naukratis, ville de commerce et d'affaires, la Dame Zéké s'enrichit, peut divorcer et se remarier à sa guise, développer des entreprises florissantes et se promener tête nue dans la ville. Cette fabuleuse liberté lui fait concevoir un grand projet : pourquoi ne pas importer en Égypte le progrès à la mode grecque en bouleversant les coutumes désuètes de ce vieux pays ? L'esclavage, par exemple, fournirait une force de travail. Et pour cette femme d'affaires intraitable et performante, tous les moyens sont bons pour atteindre ses buts.
Et, au milieu de ce désordre politique angoissant, où le très célèbre Crésus, allié aux Perses, croise les principaux ministres du pharaon Amasis, l'illustre Pythagore fait son entrée... Dans quel but ?
Ch. J. : Aux yeux des Égyptiens, les Grecs n'étaient que des enfants et leur philosophie « un bruit de mots ». Certains penseurs grecs décidèrent de se rendre en Égypte afin de découvrir la source de la sagesse, de s'y abreuver et d'ouvrir leur regard à l'essentiel. Tel fut le cas de Pythagore qui pria les prêtres égyptiens de l'initier à leurs mystères. D'abord fort mal reçu, il réussit, grâce à sa persévérance, à bénéficier de l'enseignement espéré. En contact avec les plus hautes autorités spirituelles du pays, reçu par le pharaon en personne, il recueillit les nourritures nécessaires pour fonder sa propre confrérie, formée d'hommes et de femmes. Dans ce roman, il se trouvera mêlé à une affaire d'État où prendre parti sera singulièrement risqué.
Sans vouloir déflorer le suspense de ce « thriller égyptien » où chaque nouveau chapitre nous donne l'illusion d'une solution que le suivant désagrège, parlez-nous de l'énigmatique Divine Adoratrice, qui règne sur la cité sainte de Karnak...
Ch. J. : En l'an 1000 avant J.-C. fut intronisée à Thèbes une « Divine Adoratrice », épouse du Dieu Amon, chargée de préserver la puissance divine sur terre et de maintenir les rites traditionnels. Ainsi débuta une dynastie de femmes exerçant un pouvoir spirituel et temporel, à la tête de la riche province thébaine et du plus important clergé d'Egypte, sans pour autant s'opposer au pouvoir des pharaons résidant dans le Delta. A l'époque du roman règne l'une des plus remarquables Divines Adoratrices, alors fort âgée, qui tente de préserver la Tradition encore vécue dans le temple de Karnak. Admirée et vénérée, apparemment intouchable, détentrice de secrets majeurs, capable d'exercer une magie efficace, elle apparaît comme l'ultime recours d'innocents injustement accusés. mais pourra-t-elle s'opposer au cours inexorable du destin ?
Commentaires sur l'ouvrage (10)
Plongez dans l Égypte ancienne aux côtés de Kel, jeune scribe émérite qui se voit inculper à tort de l assassinat de ses collègues.
Avec un mysterieux code à déchiffrer et un complot d état à déjouer, Christian Jacq vous embarque dans une intrigue historique riche et intense.
D une plume toujours efficace, les pages défilent toutes seules, un régal !
Arrivé en retard au Bureau des Interprétes, Kel, un jeune scribe échappe de justesse à la mort. En effet, tous ses collègues ont été empoisonnés. Malheureusement, cela le désigne comme le coupable. En fuite, il va devoir déjouer un complot qui menace le royaume d'Egypte afin de prouver son innocence.
L'univers ultra original de l'Egypte ancienne m'a beaucoup plu et je vais à coup sur ajouter quelques titres de cet auteur à ma pal.
Attention : L'histoire se poursuit dans le second tome La divine adoratrice.
La vengeance des Dieux Tome 1/2
Un vrai polar au cœur de l'Égypte antique.
Le personnage principal, Kel, jeune scribe discret mais à la carrière prometteuse, se retrouve, bien malgré lui, au cœur d'un complot d'état. Tout l'accuse, tous le persécutent sauf une petite poignée d'alliés qui a travers une Égypte en plein bouleversements politiques et économiques vont devoir déjouer complot, corruption et assassinats.
En parallèle de l'histoire de Kel, l'auteur raconte la mythologie égyptienne, la richesse spirituelle du pays, mais aussi son histoire politique, les conflits dans un monde antique où les grandes puissances ne rêvent que d'étendre leur territoire.
Un roman trépidant, sympa à écouter, on est entraîné dans le rythme à perdre haleine avec les personnages qui n'ont de cesse de courir. Les risques sont multiples.
Je cours moi aussi chercher le tome 2 de la vengeance des dieux afin de découvrir la fin des aventures de Kel et la belle prêtresse de Neith.
Très diffèrent et divertissant, avec un rythme qui accélère lentement tout en poussant le lecteur à toujours vouloir en savoir plus, cette aventure décrit avec détails, élégance et probable précision les évènements, le décor et les gens un demi-siècle avant Jésus-Christ en Égypte et aux alentours. Après un début assez classique, il faut quand même s'habituer au style unique de l'auteur (jusqu'à preuve du contraire). Le mystère s'épaissit de chapitre en chapitre, au point ou le lecteur se demande si le personnage principal finira bien par se sortir de la situation désastreuse ou il semble s'enfouir de plus en plus. Bref, je suis content d'avoir tenu jusqu'au bout, et je lirai certainement un autre roman de cet auteur.
Amatrice de romans historiques, je me suis dit que je devais lire au moins une fois dans ma vie du Christian Jacq! Auteur célèbre, univers mystique, quelle ne fut pas ma déception!
L'intrigue peut sembler de prime abord alléchante, mais le manque de crédibilité de certains passages m'ont déçu. cette chasse à l'homme m'a semblé interminable. Kel s'en sort toujours par des événements inopinés, plein de gens lui font confiance sans trop se poser de questions. et le juge Gem et autres dignitaires eux s'en posent trop peu ... bref, même si l'univers des dieux égyptiens et de cette culture fascinante m'a plus, je vais en rester là et ne pas lire le tome 2.
Christian Jacq nous amène de nouveau dans la magie de l'Egypte Antique au travers de l'histoire de Kel, jeune scribe au bureau des interprètes, plongé malgré lui au coeur d'un complot politique.
Bien qu'il y ait quelques longueurs, l'intrigue reste bien ficelée et nous captive sans difficultés jusqu'au second tome.
Il y a longtemps que je n'avais pas lu de roman de Christian Jacq et c'est avec plaisir que je me suis plongée dans cette duologie.
Que dire sinon que j'y ai retrouvé ce qui fait le charme des romans de cet auteur, l'aventure, l'amour, le suspense et surtout l'Egypte des pharaons.
Kel est un jeune scribe très prometteur qui travaille pour le Bureau des interprètes à Saïs.
Un matin alors qu'il arrive en retard (ce qui ne lui arrive jamais) il découvre que tous les interprètes ont été assassinés. Affolé il s'enfuit avec le papyrus codé sur lequel il devait travailler.
Accusé de meurtre il trouvera refuge au temple auprès de Nitis la grande prêtresse. C'est aidé par celle-ci et par son ami qu'il devra réussir à prouver son innocence en décodant le mystérieux papyrus et en démontrant qu'il est victime d'un complot.
Comme je le disais tous les ingrédients habituels des romans de Christian Jacq sont présents. L'aventure, les complots, les coupables à découvrir, les héros se sortant de situations terribles et bien sur l'amour.
Cela se lit bien, vite et est agréable mais en lisant ce premier tome j'ai retrouvé les sensations et les raisons pour lesquelles je ne lisais plus de romans de cet auteur.... ils sont bien trop prévisibles et tous écrits de la même façon... il n'y a pas de surprise et on se lasse au final.
J'ai beaucoup aimée le début mais par la suite je l'ai trouvée beaucoup trop long dans l'avancement de l'aventure j'espère que le tome 2 sera meilleurs.
Je ne connaissais pas cet auteur, ce livre m'a été offert et je l'ai ouvert avec plaisir pour me sortir un peu de la fantasy. Le plaisir n'a pas été de longue durée car même si j'ai terminé, vite, ce roman, il m'est apparu un peu pompeux, long, l'intrigue se complexifiant régulièrement mais pas forcément utilement à mon sens, pour bien nous faire comprendre que le héros se retrouvait totalement seul face à un complot bien ficelé. De plus ce héros parvient toujours à se sortir de situations dangereuses de plus en plus complexes et c'est un peu agaçant, d'autant plus qu'avoir recours à des astuces scénaristiques pour sauver celui ci est plutôt limite à mon goût.
La fin du livre laisse présager une suite que je ne lirai certainement pas tant celui ci ne m'a absolument pas convaincu.
critique du tome 1 : vraiment magnifique !!! gros coup de coeur !!! Cela fait très longtemps que je l'ai lu, je m'y suis donc un peu replongée pour écrire cette critique et celle du tome 2 . J'avais oublié que ce livre était superbe !! Très belle histoire d'amour, romancée au siècle des pharaons, et parsemée de complots et d'un meurtre.
A lire pour les amoureux de l'Egypte et pour les passionnés d'histoire d'amour interdites et seul contre tous à la figure de " Roméo et Juliette ".