L'Assassinat du roi Arthur : Les Dossiers de Scotland Yard
Résumé :
Janet Bee s'engagea dans l'épaisse forêt, véritable muraille végétale qui semblait hostile à toute présence humaine.
En elle, la curiosité scientifique venait de vaincre la peur. Jeune médiéviste d'Oxford passionnée par les contes du Graal, une idée la hantait depuis de nombreuses années : retrouver la tombe du roi Arthur, le lieu sacré par excellence.
Soudain, une petite chapelle du Haut Moyen Age surgit devant elle. La jeune femme crut défaillir. Ainsi, elle avait réussi !
Mais son sang se figea en entendant des pas résonner derrière elle.
- Que faites-vous ici, mademoiselle ?...
Commentaires sur l'ouvrage (4)
Tout le monde connaît la légende du roi Arthur, la belle Guenièvre, le fidèle Lancelot, le jeune Perceval, le vieux Merlin...mais pourriez-vous imaginer vivre comme ces personnes, dans un vieux château isolé du monde et en rejetant toute forme de modernité ?
C'est ce qu'ont choisi de faire les personnages de ce roman, et l'inspecteur Higgins va avoir bien du mal à enquêter sur une disparition bien réelle car cette brochette d'illuminés va lui mettre des bâtons dans les roues.
J'ai aimé l'originalité de l'intrigue et il a été assez amusant de côtoyer ces personnages hors du commun, leurs façons de parler, de s'habiller, de penser n'étant absolument pas habituelles et apportant une petite touche comique et décalée à cette enquête.
Janet Bee est une médiéviste d'Oxford reconnue. Passionnée et férue des légendes arthuriennes, des langues anciennes, elle prépare une thèse sur la légende de la Table Ronde, le Graal, Merlin l'Enchanteur et les traditions celtiques.
Lorsqu'elle se lance sur la piste du roi Arthur, plus précisément sur le lieu susceptible d'avoir accueilli sa sépulture, Janet ne pense pas que la forêt de ronces d'Ayefield puisse être aussi hostile à sa quête...
L'ancien inspecteur Higgins de Scotland Yard passe une paisible retraite anticipée dans un charmant cottage niché au creux d'une campagne paisible. Quand son ami MacCullough, un commissaire priseur, l'informe de la disparition depuis quelques jours d'une amie et lui demande d'enquêter, Higgins reste dubitatif mais se porte volontaire pour des recherches.
Avant de partir pour Ayefield, il rend visite au superintendant de Scotland Yard, Scott Marlow, et l'invite à le rejoindre pour ce petit voyage.
A bord d'une vieille Bentley, tous deux se perdent sur des routes sinueuses, bordées de prés abandonnés et de forêts inhospitalières, jusqu'à un château médiéval du XIIème siècle. L'édifice est sinistre et vétuste. Une inscription sculptée sur le sommet du porche révèle :
"Ici commence le domaine de la Table Ronde"
Reçus par une jeune femme d'une étrange beauté, Viviane Carrey, Higgins et Marlow pénètre dans un univers très surprenant... C'est comme si la frontière du portail d'entrée donnait l'opportunité, une fois franchie, de voyager dans le temps et dans l'Historia regum Britanniae.
Les habitants du château portent tous des noms légendaires et se targuent d'être les descendants de leurs illustres homonymes ; Viviane, Merlin, Blancheflore, Lancelot, Perceval, Mordret, Guenièvre. Seul Arthur est absent et introuvable.
Ainsi commence une enquête dans ce clos de vieilles pierres, de vieilles légendes et de vieilles rancoeurs, vite rattrapée par un présent bien macabre.
Merci Edith pour ce livre !!!
Si mes copines de lecture, Edith et Sharon, ont aimé ce roman policier, je suis bien penaude de vous dire que moi, non. Mais ce "non" n'est pas trop catégorique ! En fait, je pense m'être fourvoyée dès le début. Parfois, l'imagination anticipe la lecture et dès la première page j'étais dans les fourrés d'un bois épais, sombre et mystérieux, à arracher presque à mains nues les lianes de ronces, en état de transe de ce que j'allais découvrir... le décor sauvage était une image bien séduisante et le château qui s'y découpait, renforçait les fantasmes. J'aurais pu me rappeler que ce roman était un policier et non de la fantasy ou autres récits d'aventures extraordinaires peuplés de manticores, de Saint-Graal et de magie...
Alors, ce n'est pas l'écriture un peu surannée, ni l'excentricité des personnages, qui m'a déplu, mais plutôt l'intrigue qui prenait un chemin bien différent de ce que j'avais supposé, et pourtant si prévisible dans le dénouement.
Quant à la structure de la fin, elle ressemble aux écrits d'Agatha Christie et je rejoins les avis d'Edith et Sharon. Tous (ou presque) sont réunis pour écouter Higgins rendre son verdict, avec des louvoiements roués et intelligents... Vous savez, les petites cellules grises...
D'autres histoires avec l'inspecteur Higgins ont été écrites. Il se peut que j'en lise une autre pour avoir une position plus affirmée sur l'auteur JB. Livingstone... Livingstone... savez-vous qui se cache derrière ce pseudonyme ? Je vous laisse mener l'enquête.
Une jeune médiéviste d'Oxford, Janet Bee, disparaît sans laisser de traces. Higgins et Marlow partent à sa recherche et leur enquête les amène jusqu'à une étrange communauté isolée où on fait revivre la cour arthurienne.
Un roman policier dont l'ambition reste mesurée. Les membres de la communauté, qui vit en autarcie, sont présentés comme des originaux, des doux rêveurs, et le décalage entre eux et les enquêteurs est énorme.
La lecture est aisée, le vocabulaire facile. Les descriptions et la présentation des protagonistes amènent vite une question chez le lecteur : où est Arthur ? Effectivement, le doux rêveur en chef a aussi disparu. Il s'agit donc d'une double enquête où la légende et la réalité s'entrecroisent et où se fier uniquement au mythe devient un piège.
Honnêtement, je n'ai pas accroché et j'ai attendu la fin très passivement. Peut-être que d'autres apprécieront la lecture de ce roman mais ce ne fut pas mon cas.
Vous allez rire (ou pas) mais en lisant ce livre sur le roi Arthur, j'ai repensé à la bluette de Meg Cabot Avalon High qui elle aussi reprenait à la sauce moderne le mythe du roi Arthur. Fort heureusement pour mon plaisir de lectrice, le roman de JB Livingstone, alias Christian Jacq lui est bien supérieur, ne serait-ce que par le style, très british, qui rend ce livre aussi agréable à lire qu'un roman d'Agatha Christie.
Bien sûr, comme je connais relativement bien le mythe du roi Arthur (ayant lu, en ancien français, tous les romans de Chrétien de Troyes et Merlin de Robert de Boron), je n'avais aucun doute sur l'identité du tueur, encore moins sur celles des "innocents", et je suis ravie que l'auteur ait respecté à la lettre la légende, tout en nous utilisant des méthodes proches de celles d'Hercule Poirot.
Nous sommes à une époque contemporaine mais en même temps, nous sommes transportés dans une bulle hors du temps. Si Mordred et Viviane sont parfaitement intégrés au monde moderne, ainsi que Merlin, le décalage de Lancelot, Perceval ou encore Guenièvre est patent. A leur décharge, les enquêteurs qui se chargent de l'affaire ne sont pas mal non plus - et leurs noms sont aussi tout un programme, comme celui de Scott Marlowe, superintendant un peu dépassé par les événements. Quant à Higgins, il est délicieusement désuet, et je ne vous parle même pas de Trafalgar, un charmant personnage lui aussi qui plairait beaucoup à Nunzi et Koala.
Reste le roi Arthur. Comme dans les romans de Chrétien de Troyes, il est le centre de l'intrigue bien qu'il ne soit pas physiquement présent. Il est si souvent question de lui, de ses qualités, de ses actions qu'il est très facile de se le représenter, bien plus que Mordred son frère, ou même que Merlin. Même pour quelqu'un qui, comme Marlowe, ne croit pas aux vieilles légendes, tout ce qui a été mis en place est suffisamment fort et cohérent pour qu'Higgins puisse aller jusqu'au bout de son enquête - le passé et le présent se rejoignent pour confondre le coupable.
J'ai lu que les romans de JB Livingstone alias Christian Jacq étaient en cours de réédition. Chouette.