Le Procès de la momie
« Un roman policier palpitant » France Dimanche
« Un polar passionnant et ludique » Télé 2 semaines
« Haletant thriller, servi par le style précis, incisif et admirablement illustré de l' auteur » DNA
Dans votre nouveau roman, Le Procès de la momie, vous effectuez un changement de décor radical : pour la première fois, votre intrigue ne se déroule pas en Égypte, mais à Londres. Qu'est-ce qui a motivé votre choix ?
Le responsable de ce choix est l'un des personnages du roman, l'aventurier-archéologue Belzoni. Alors que je voulais raconter ce qui s'était passé à la veille de la réouverture du grand livre de l'Égypte ancienne, fermé depuis plus de treize siècles, j'ai remarqué que l'exposition organisée à Londres par Belzoni en 1821 fut une étape décisive. Pour la première fois, le grand public de la capitale économique du monde occidental découvrait l'art égyptien en voyant de près des oeuvres issues d'une civilisation lointaine, jusque-là réservée à des voyageurs intrépides.
Belzoni ayant choisi le Londres de 1820 pour ressusciter l'Égypte, j'ai été amené à scruter ce monde bouillonnant où, au coeur de la révolution industrielle, les momies allaient devenir des vedettes.
Vous décrivez d'ailleurs avec brio le Londres fourmillant du début du XIXe siècle, les quartiers populaires au bord de l'explosion sociale, les cercles aristocratiques en pleine effervescence intellectuelle... Que s'est-il passé à cette époque ?
Cette période m'est apparue aussi intéressante qu'inquiétante, et non sans correspondance avec la nôtre. En Angleterre, un monde disparaît, celui de la paysannerie ; un autre s'impose, celui du progrès, de l'industrie, de la technologie. Londres est le centre de l'univers économique et la capitale d'un empire voué au commerce. Le matérialisme triomphe, entraînant de profondes convulsions sociales. Les riches s'enivrent de modernisme, les pauvres de l'East End connaissent des conditions d'existence très dures. Une explosion semble inévitable, même si les autorités, voulant éviter le désastre de la Révolution française, essaient de trouver des solutions.
Parmi les multiples aventures intellectuelles de cette époque charnière, il y a la recherche de la clé de lecture des hiéroglyphes dont l'issue était capitale : pouvoir lire des milliers de textes et faire revivre la civilisation pharaonique. Et l'on verra que le déchiffrement jouera un rôle décisif pendant le procès de la momie.
L'histoire est donc étroitement liée à la civilisation des pharaons. Cette première exposition consacrée à l'art pharaonique est dédiée à la tombe de Séthi Ier. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce grand pharaon ?
Séthi Ier (1291-1278) est le père de Ramsès II et s'affirma comme un grand bâtisseur, rendant l'Égypte riche et puissante. Il créa l'immense salle hypostyle du temple de Karnak, un « temple des millions d'années » à Gourna (rive ouest de Thèbes) et l'extraordinaire temple d'Abydos où sont révélés les mystères d'Osiris et le rituel du culte divin journalier. Sa tombe de la Vallée des Rois, aujourd'hui fermée, est la plus vaste et la plus richement décorée. Sur ses parois sont dévoilés les « livres funéraires royaux » dont les textes permettent à l'âme du pharaon, identifiée au soleil, de vaincre les ténèbres et de renaître.
Lorsque l'on contemple, au musée du Caire, le visage de sa momie, on a le sentiment de se trouver devant un monarque d'exception, alliant rigueur, profondeur et sérénité.
Comment ce magnifique tombeau a-t-il été découvert ?
Le 18 octobre 1817, Belzoni fit la plus grande découverte de sa carrière d'explorateur. Il entendit des rumeurs selon lesquelles il restait des tombes inviolées, remplies de trésors dans la Vallée des Rois. Aidé d'une vingtaine d'ouvriers, il se fia à l'examen des lieux et à son instinct.
Résultats remarquables : Belzoni trouve les tombes de Ramsès Ier et de Séthi Ier, des momies, des statues, avant de s'attaquer à une ravine. A priori, et de l'avis général, un endroit sans intérêt. Et pourtant, c'est là que Belzoni dégage l'entrée d'un caveau hors du commun. Pillée et vidée de son mobilier funéraire, cette tombe est néanmoins stupéfiante en raison de sa longueur (plus de cent mètres), du nombre de ses salles, de son décor et de ses textes. Belzoni fit dessiner des scènes, et ce travail fut exposé à Londres. Le sarcophage en albâtre de Séthi Ier, « le plus magnifique morceau antique jamais reçu de l'Égypte en Europe », fut le clou de l'exposition.
C'est donc grâce à Belzoni que le monde occidental a pu voir le vrai visage des momies... Pouvez-vous nous raconter qui était ce singulier personnage ?
Giovanni Battista Belzoni naquit à Padoue en 1778. Après une vague formation d'ingénieur, il se rend en Angleterre pour y devenir Hercule de foire, capable de soulever une douzaine d'hommes. Surnommé le « Titan de Padoue », il épouse une Irlandaise, aventurière et déterminée. Belzoni décide de tenter sa chance en Égypte où il arrive le 9 juin 1815.
Il se tourne vers les antiquités, un terrain dangereux qu'exploitent des bandes armées, au service notamment des consuls de France et d'Angleterre. Grâce à son courage, voire à son inconscience, le Titan de Padoue parvient néanmoins à faire sa place. Et c'est lui qui, le 1er août 1817, pénètre à l'intérieur du temple nubien d'Abou Simbel, hélas vidé de ses trésors ; en octobre de la même année, il découvre plusieurs tombes dans la Vallée des Rois, dont celle de Séthi Ier. Et le 2 mars 1818, il trouve l'entrée de la pyramide de Khéphren, sur le plateau de Guizeh. Parmi d'autres exploits, on compte le transport d'un buste colossal de Ramsès II et d'un petit obélisque.
En septembre 1819, Belzoni rentre en Angleterre, y publie un livre relatant ses voyages et ses trouvailles, avec l'espoir d'obtenir notoriété et richesse. De plus, il organise, avec succès, la première grande exposition consacrée à l'art égyptien. Ni la fortune ni la reconnaissance ne seront au rendez-vous. Reparti pour l'Afrique, le bon géant mourra en 1823. Passionné, courageux, utopiste, amoureux de l'Égypte et de son art, Belzoni fut davantage un aventurier qu'un archéologue, mais son apport à la connaissance de la civilisation pharaonique est loin d'être négligeable. Personnage haut en couleur, il marque la fin d'une époque. Au moment même où il transportait à Paris les éléments de son exposition londonienne, Champollion annonçait qu'il pouvait enfin déchiffrer les hiéroglyphes.
Dans votre roman, l'on découvre en effet un Champollion encore inconnu, dont la contribution sera pourtant décisive. Que s'est-il passé exactement ?
Champollion l'Égyptien, fut mon premier grand succès et raconte l'unique voyage en Égypte (juillet 1828-décembre 1829) qu'effectua le déchiffreur pour vérifier sa méthode de lecture et contempler enfin le pays auquel il avait voué son existence. Dans Le Procès de la momie, je remets en scène Champollion avant sa grande découverte. Dès son adolescence, il n'eut qu'un idéal : parvenir à lire cette langue énigmatique, apparemment impénétrable. Il apprit quantité de langues, suivit de multiples pistes. Mais l'érudition ne suffisait pas. Et, le 14 septembre 1822, ce fut un véritable trait de voyance, une sorte d'illumination, qui permit à Champollion de trouver la solution. Il s'exclama : « Je tiens l'affaire ! » et s'évanouit. Son frère aîné et protecteur, Jacques-Joseph, vécut des heures d'angoisse craignant que son cadet ne sortît point de sa léthargie. Par bonheur, il se réveilla ! Pendant le peu de temps qui lui restait à vivre, Champollion écrivit plusieurs ouvrages, fondant ainsi l'égyptologie.
La période 1820-1822 voit donc la résurrection de l'Égypte ancienne. La fascination de l'Occident pour sa mère spirituelle ne cessera ensuite de s'amplifier.
Pour la première fois en 1821, Belzoni enlevait en public les bandelettes d'une momie. Cet événement a-t-il vraiment eu lieu ? Quel a été son impact, à l'époque ?
Belzoni a découvert plusieurs momies dans les tombes qu'il a explorées, et l'on sait avec certitude qu'il en a ramené au moins une à Londres. En Égypte, les pillards se hâtaient d'ôter les bandelettes pour s'emparer des bijoux et des amulettes. En Angleterre, le débandelettage devint un véritable spectacle que l'on justifia par une légitime curiosité scientifique. Le docteur Pettigrew est un personnage bien réel qui rassembla des centaines d'amateurs lors de ses séances publiques de débandelettage. La bonne société se pressait dans les amphithéâtres où le praticien disséquait ces très anciens cadavres afin de percer les secrets de la momification.
Pendant des siècles, les momies furent profanées, massacrées, exhibées, vendues et même mangées. On croyait que la poudre de momie guérissait quantité de maladies, et le roi François Ier en consommait. Le médecin Ambroise Paré fut le premier à dénoncer cette supercherie, mais les momies n'avaient pas fini de souffrir et, même au XXe siècle, des « savants », sous couvert de recherche scientifique, se comportèrent de manière inqualifiable.
Ce roman souligne le fait que les momies ne sont pas des objets, mais « les corps nobles » d'êtres devenus des Osiris, symbole et support de la vie ressuscitée triomphant de la mort. Aussi les momies doivent-elles être respectées et préservées.
Vous mêlez dans votre livre histoire égyptienne, histoire de l'Angleterre (à travers la menace qui pèse sur le trône, notamment) et intrigue policière. Quelle est la part d'écriture de l'historien et celle du romancier ? La première momie « débandelettée » en public a-t-elle vraiment été dérobée ?
L'histoire est un roman, le roman recrée l'histoire. Aux personnages historiques dont la trajectoire est décrite avec précision (Belzoni, son épouse, Young, Soan, etc.) s'ajoutent des personnages-synthèse, comme le conspirateur Littlewood qui regroupe plusieurs figures de l'époque. Quant à l'inspecteur Higgins, il a autant de réalité que Sherlock Holmes et Hercule Poirot.
Nombre de momies ont été volées, soit par des collectionneurs, soit par des « scientifiques », soit par des commerçants qui les transformaient en poudre faussement médicinale et même en papier. Personne ne sait ce qu'est devenue la momie ramenée d'Égypte par Belzoni. Personne, sauf l'inspecteur Higgins qui a promis de garder le secret.
Commentaires sur l'ouvrage (20)
Mon premier roman de Monsieur JACQ Christian, un univers très égyptien comme on pouvait si attendre.
J'ai découvert un ouvrage, à mon goût pas très divertissant. Je n'ai pas forcément accroché avec l'histoire, que j'ai trouvé trop accès sur les divers traits de caractère des personnages, également sur leurs activités. Pour savoir les pensés de notre cher inspecteur, il faut attendre les 10 derniers pages du roman. Alors qu'il avait fait des liens, au fur et à mesure de l'histoire.
Sur ce point de vue-là, je suis un peu déçu.
Par contre concernant le voyage culturel, à travers le paysage et les époques. Son travail est parfaitement réalisé, j'avais vraiment l'impression d'être au XIXeme siècle dans un Londres en construction.
Je pense toutefois que je retenterai l'expérience avec cet auteur, car on voit un vrai travail au niveau historique.
Pour les fans de roman egyptien, un auteur que je recommande.
Le contexte historique et l'idée générale de l'intrigue m'avaient parus très alléchants : XIXe siècle, Londres, l'ombre d'une révolution plane sur la haute société qui en parallèle se passionne pour les découvertes réalisées à la suite des ouvertures de tombeaux en Égypte, une momie qui disparaît… Tous les ingrédients semblaient présents.
J'ai cependant déchanté au fil des pages à mesure que ma frustration augmentait : nous suivons l'inspecteur Higgins dans ses investigations et nous assistons à ses multiples entretiens avec les divers suspects mais nous n'apprenons jamais rien. Des allusions sont systematiquement faites telles que : « l'enquête progressait » mais on ne sait jamais en quoi elle progresse. Ces scènes de discussions sucessives avec les différents personnages (au cours desquelles Jacq semble éprouver un plaisir particulier à nous décrire par le menu les plats que les personnages dégustent ainsi que les boissons qu'ils consomment) m'ont parues répétitives, ennuyeuses et laissant un sentiment de confusion : difficile de se rappeler qui a dit quoi car le nombre de personnage est important.
L'écriture de Jacq, bien qu'à la fois simple et précise, m'a semblée un peu scolaire et les descriptions simplistes. J'ai été dérangée par la façon dont étaient traités les personnages féminins. Sarah Belzoni et Lady Suzanna ne peuvent pas apparaître dans une scène sans que leur beauté ne soit mentionnée. Lady Suzanna est systématiquement désignée par des termes tels que : « la belle avocate », « la jolie brune », ce qui me semble très réducteur, voire sexiste puisque jamais les personnages masculins ne sont désignés ainsi.
J'ai néanmoins apprécié ce que ce livre m'a culturellement apporté sur l'explorateur Belzoni, Champollion, la momification et différentes autres choses.
La fin de l'oeuvre vient clore l'ensemble de façon correcte même si je l'ai trouvée un peu vite expediée. De nouvelles questions y sont soulevées et elles ne trouvent malheureusement pas de réponse.
J'ai lu énormément d'écrits de Christian Jacq dans mon jeune temps, et j'ai particulièrement apprécié les essais d'Egyptologie.
Là je me retrouve à lire ma première enquête de l'inspecteur Higgins.
Niveau polar, c'est assez réussi, ça se laisse lire gentiment.
Bien entendu le côté "engouement pour l'Egypte" et Londres XIXème est nickel.
Bref, je ne devrais rien lui reprocher à ce roman policier mais je préférais néanmoins quand Christian Jacq m'emmenait au bord du Nil avec Ramses.
Je me suis régalée avec ce super livre de Ch.Jacq, déjà pour moi il est une valeur sûre et le confirme encore avec cette momie enlevée et ces meurtres qui tournaient autours, je n'ai pas vu la fin venir, j'ai aimer, beaucoup aimé ce livre que je vous conseil
Un pasteur, un vieux lord et un médecin légiste ont été assassinés dans des circonstances étranges après avoir assisté à un « débandelettage » de momie, manifestation mercantile organisée par le couple d'aventuriers Belzoni. Les trois victimes étant des soutiens « invisibles » du gouvernement, ce dernier sort l'inspecteur Higgins de sa retraite campagnarde pour lui confier l'affaire, non sans lui donner des directives et le nom de l'ennemi n°1 du royaume, le révolutionnaire Littlewood. Mais l'Inspecteur Higgins n'est pas du genre à s'en laisser conter et va mener son enquête à sa façon, pas toujours orthodoxe.
C'est un bon policier, à l'écriture et au goût suranné. Je me suis aperçue que cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de ces charmants romans désuets. J'ai apprécié ce bond dans le temps finalement.
Le livre que j'ai le moins apprécié parmis les Christian Jacq que j'ai lu.
Peut-être parceque l'intrigue se déroule au XIXème siècle et non au temps des pharaons? Peut être parceque l'histoire se situe à Londres et non sur les terres d'Egypte? Peut-être parceque le roman tient plus du polar que du récit des temps anciens?
Le procés de la momie porte bien son titre et j'ai été profondément déçue par ce roman que je n'ai pas trouvé convaincant.
Un thriller, l'Egypte, les rites de momification, la rivalité franco-anglaise relative au déchiffrage des hiéroglyphes et l'art de conteur de M. Jacques : voici la recette d'un livre addictif!
Mon premier roman de Christian Jacq m'offre un sentiment mitigé.
D'abord le roman, l'histoire, L'intrigue.
Correctement amenée, elle n'est pas palpitante. Le dénouement est un peu rapide et aurait mérité plus de suspens dans l'écriture.
Après le contexte.
Au cœur d'une Londres du 19e, un aventurier revient d'Égypte avec de précieuses trouvailles qu'il expose.
L'intérêt du roman tient dans les références historiques et la connaissance de l'auteur en egyptologie.
Globalement correct, sans plus, je pense que d'autres de ses œuvres ont été plus travaillées pour qu'il ait connu un tel succès. Je vais réserver Ramses...
Une invitation au voyage avec une affaire criminelle à la clé.
J'ai voyagé dans l'univers des momies, d'un couple, nommé Belzoni, accro à l'Egypte et prêt à tout faire pour réussir. Voir même parfois le dépouillement des sépultures Egyptiennes mais là nous sommes dans les années 1820 et on ne se soucie pas trop de la conservation de toutes les oeuvres. La séance de débandelettage de la momie est totalement imprévisible et nous sommes directement dans "le bain mystérieux" de la momie.
Même Giovanni Belzoni, imposant de sa carrure va douter de bien des choses mais son épouse Battista n'est jamais loin et sait le rassurer. Mais trop de morts, trop de mystère et là l'inspecteur Higgins, censé être à la retraite, arrive pour mener l'enquête. Cette enquête va être tout aussi étrange au moment où l'on insinue la responsabilité d'une malédiction de la momie.
L'inspecteur Higgins va faire preuve de persévérance, perspicacité et de malice pour arriver à résoudre cette énigme.
Jusqu'aux dernières pages le mystère est présent quant à l'identité du coupable.
J'ai adoré la couverture en couleur minutieuse avec les sarcophages et le couple Belzoni m'a totalement émerveillée.
Je n'ai pas tellement apprécié ce roman qui manque de dynamisme et qui m'a laissé une impression de flou : on suit l'enquêteur mais sans avoir toutes les informations qu'il obtient.
Londres début 1800, Belzoni revient d'Egypte avec une momie... La momie disparaît, 3 personnages sont assassinés et l'inspecteur Higgins enquête.
Même si ce n'est pas de la grande littérature, Londres du début du 19ème siècle est très bien décrit et les débuts de l'Egyptologie sont fascinant.
Trois meurtres, la disparition d'une momie, une enquête policière, un complot étatique : Christian Jacq ne manque pas d'idées pour occuper un lecteur qui aura bien du mal à décrocher de ce thriller. Et oui, car il s'agit ici bien d'un thriller et non d'un roman policier.
Le contexte historique (le Londres de la troisième décennie du XIXème siècle), le règne de Georges IV, la conjuration, la création de moins en moins incertaine de Scotland Yard ne sont que des leurres. Bien travaillés et parties responsables de la qualité de l'oeuvre, ils n'en demeurent pas moins accessoires. La démarche de l'écrivain est particulière puisqu'il rend hommage aux travaux mais également à une figure de l'archéologie, en quête de reconnaissance et de richesse bien que respectueuse de la culture égyptienne (du moins selon certains critères).
Ce n'est pas le cas de nombre de notables, au comportement... négatif. Chaque personnage dispose d'un part d'ombre, sauf le protagoniste : l'inspecteur Higgins. Dommage, car le côté chevalier blanc est trop manichéen. Bien que passionnante, l'intrigue souffre de nombreuses lacunes. Ainsi la résolution de l'énigme (bien qu'originale, rapide, bien menée) est prévisible, tout comme bon nombre de révélations. Assurément, l'intrigue policière n'est pas le point fort de l'histoire.
Le titre du livre est intéressant mais lève le voile sur une (petite) partie du scénario, qui dessert l'ensemble d'ailleurs. Franchement ! Fort heureusement, l'hommage rendu à la culture, au patrimoine égyptien, à l'art de la momification, à la symbolique (moins l'utilisation galvaudée de la franc-maçonnerie) enrichissent le livre. L'approche épistémologique, l'utilisation des rivalités franco-anglaises méritent l'attention bienveillante d'adeptes d'Histoire.
Un bon divertissement et une agréable lecture !
Long ... J'ai eu de la misère à le finir étant que l'histoire n'avancer pas ...
J'ai bien aimé ce livre plein de surprises et de suspense! On ne sait pas qui est le meurtrier et le ou les complices jusqu'à la fin. De plus les faits historique sont bien recherchés et sont très enrichissants. Un livre qui est aussi facile à lire et qu'on a du plaisir à lire!
Résumé
Printemps 1821. Belzoni, un aventurier Italien, découvreur de tombes égyptiennes, ouvre au public l'exposition regroupant les merveilles qu'il a découvertes. En marge de l'exposition, il propose un débandelettage privé d'une superbe momie à quelques collectionneurs et riches capricieux. C'est la stupéfaction : la momie est parfaitement conservée, on a l'impression que le mort va ouvrir les yeux et revivre. La nuit suivante, trois personnes sont assassinées : le médecin qui procéda au débandelettage, un pasteur qui souhaitait interrompre cette infamie, et un vieux lord qui proféra de vives critiques et élucubrations sauvages à propos de la momie.
Les trois personnes sont occultement liées au gouvernement de George IV, on pense donc naturellement à des assassinats politiques et l'on confie l'enquête à un inspecteur à la retraire, Higgins, chargé de retrouver le dangereux et mystérieux agitateur qui prône la Révolution : Littlewood. Mais Higgins, inspecteur intègre dans une police gangrénée, poursuit un autre rêve : fonder une police digne de confiance, et retrouver la momie, qu'il soupçonne être le véritable meurtrier que l'on recherche...
Mon avis
Un bon roman semi-policier, semi-historique, dans un contexte particulier qu'est ce début de 19ème siècle en Europe. La France se remet juste de la Révolution Française, et du passage de Bonaparte au pouvoir, l'Angleterre se lamente d'avoir à sa tête un roi dévoyé qui pense plus à s'amuser qu'à gouverner. Champollion le français et Young l'anglais se livrent une course pour savoir qui déchiffrera les mystérieux hiéroglyphes en premier. Le public découvre les mystères de l'Egypte antique, l'égyptologie n'est pas encore tout à fait née et les scientifiques de la National Gallery méprisent cette civilisation barbare et archaïque à leurs yeux.
Dans ce contexte, deux personnages tirent leur épingle du jeu, et je les ai découverts avec plaisir. Le premier est l'aventurier Belzoni, personnage historique dont je connaissais le nom et quelques unes de ses découvertes, mais au final peu de choses. Le roman est émaillé de citations tirées de ses journaux de voyages, et de ses livres. Une force de la nature, le "Géant de Padoue", et sa non moins remarquable épouse. Ils forment à eux deux le couple central du roman, ceux autour de qui tout tourne, mais qui restent détachés des événements. On ne peut qu'éprouver de la sympathie pour eux, ils sont victimes des événements, les subissent, et doivent se battre pour récolter une reconnaissance infime. Pourtant, ils furent de grands découvreurs (les tombes de Séthi Ier et de Ramses Ier, ou le temps d'Abu Simbel, par exemple), mais eurent le tort de l'être avant la naissance réelle de l'égyptologie et des grands noms qui la façonneront.
Le second personnage (fictif, celui-là) est l'inspecteur Higgins, intègre, juste et droit, dans une police qui ne l'est pas encore. Son combat pour créer Scotland Yard, le peu de succès qu'il rencontre auprès d'une hiérarchie corrompue et acquise à d'autres causes, me l'ont aussi rendu très sympathique. Il n'est pas un enquêteur très original, il use de méthodes qui rappellent parfois Hercule Poirot (laisser les idées se mettre en place seules, accorder de l'importance à ce qui ne semble pas en avoir...) ou Sherlock Holmes (s'introduire illégalement en certains lieux, user d'indicateurs et d'informateurs tout à fait personnels, non reconnus par ses collègues...), mais sa bonhommie apparente, sa ténacité et son stratagème final en font un personnage très agréable.
Gravitent autour d'eux une pléiade de personnages secondaires, qui présentent tous un certain intérêt, plus ou moins grand. De tous les suspects, aucun ne se détache réellement, et j'ai découvert à la fin seulement, en même temps que son corps, l'identité du révolutionnaire de White Chapel, Littlewood. Par contre, pour ce qui est du meurtrier réel du légiste, du pasteur et du vieux lord, et pour ce qui est du "sauveur" de la momie, j'avais très rapidement compris de qui il s'agissait...
Vous l'aurez compris, l'intérêt de ce roman ne réside pas vraiment dans l'enquête policière, mais surtout dans la trame historique qui lui sert de toile de fond. On apprend beaucoup de choses, de façon ludique et agréable, comme souvent dans les romans de Christian Jacq. Je me dois cependant de lui adresser deux petits reproches :
Christian Jacq insère dans son récit deux éléments qui ne me semblaient pas complètement à leur place, dans l'ensemble du roman. L'un est ésotérique et fantastique, la magie et l'inexplicable sont mêlées au rationnel, et j'avoue que j'ai eu du mal à accrocher à certains passages. De plus, on fait de nouveau appel aux francs-maçons, et même si cette piste est rapidement écartée, on les mentionne bien et ils ont leur part au déroulement de l'enquête.
Enfin, comme je l'ai mentionné un peu plus haut, l'auteur a inséré dans son récit de grands passages tirés des ouvrages de Giovanni Belzoni. Parfois dans la bouche de celui-ci ou de son épouse, parfois au milieu du texte, se présentant comme une réminiscence des voyages de ces derniers. Cela est très intéressant et permet de faire connaître ces récits, souvent grandiloquents, qui ne sont pas, à ma connaissance, réédités. Mais si parfois les citations sont signalées par une note de bas de page, ce n'est pas toujours le cas, et le style diffère tellement de celui de Christian Jacq que l'on ne peut se tromper : ils sont facilement identifiables. Et le procédé en devient artificiel...
Ce roman met en scène un enquêteur tenace dont nous verrons très bientôt agir un descendant, dans une série policière toujours écrite par Christian Jacq. Mais je vous en reparlerai très prochainement...
L'histoire se déroule à Londres au XIX ème siècle et Giovanni Belzoni, rentre d'un voyage en Égypte d'où il ramène d'innombrables merveilles, dont une momie encore intacte. Belzoni et son épouse trouvent donc résidence à Londres où l'explorateur a bien l'intention de s'enrichir et de faire découvrir au peuple européen la merveilleuse culture de l'Orient. Il doit cependant se heurter à des esprits récalcitrants qui considèrent la culture et la religion égyptienne comme étant inintéressantes et se voit donc refuser l'entrée du Louvre pour exposer le sarcophage qu'il a ramené de son voyage. Il pratique cependant une expérience assez spectaculaire devant une foule de curieux venus assister à la mise à nue de la momie. Plusieurs personnes seront par la suite intéressées pour la racheter et notamment un médecin légiste afin d'y pratiquer une autopsie.
Grand coup de théâtre : le lendemain, les trois notables qui se portaient acquéreurs pour cette dernière sont retrouvés assassinés tandis que la momie, elle, a disparu. L'inspecteur Higgins de Scotland Yard est alors chargé de l'affaire mais les pistes se brouillent. Serait-il possible que la momie soit revenue d'outre-tombe afin d'effectuer sa propre vengeance concernant le sacrilège qui lui a été infligée en tentant de découvrir des secrets qui devaient restés à tout jamais gardés.
Encore une fois, Christian Jacq emmène le lecteur dans une affaire passionnante et le tient en haleine jusqu'à la fin du roman. De part son métier d'égyptologue, il nous entraîne à la découverte de la terre des pharaons et se sert notamment de faits historiques, notamment lorsqu'il fait allusion à Giovanni Belzoni qui n'est pas un personnage fictif mais l'un des premiers égyptologues à avoir percer certains mystères de la civilisation égyptienne. À découvrir !
Christian Jacq, je l'ai découvert avec l'excellent Champollion l'Egyptien. J'ai exploré son oeuvre par la suite, je me souviens notamment de Maître Hiram et le roi Salomon ou puis je m'en suis lassée quelque peu, notamment après Le moine et le vénérable qui fut une déception au niveau de l'écriture.
il y a quelques temps, repérant le sujet de ce roman qui me rappelle un peu l'atmosphère du film la Momie avec Brendan Fraser, que j'ai bien aimé, je me dis "voilà une lecture d'été qui va sûrement me plaire".
Le sujet me paraissait intéressant : A Londres en 1821, l'aventurier et égyptologue amateur Belzoni crée la sensation non seulement en organisant une exposition sur l'art égyptien mais surtout en organisant une soirée au cours de laquelle il procédera au débandelettage d'une momie... Au cours de cette soirée, les riches convives qui ont réussi à obtenir une place peuvent d'ailleurs acquérir de précieux objets, y compris les bandelettes. Un pasteur hystérique tente d'interrompre cette curieuse cérémonie, tandis qu'un vieux lord particulièrement acariâtre souhaite jeter la momie en pâture à ses chiens. Enfin, la momie est convoitée par un médecin-légiste qui compte bien lui extirper ses secrets. Ces trois hommes meurent assassinés quelques heures après cette étrange soirée et la momie est escamotée !
L'occasion pour le lecteur de faire connaissance avec l'inspecteur Higgins, l'un des meilleurs limiers d'Angleterre qui accepte de renoncer provisoirement à sa retraite. Higgins se met donc en quête du coupable, aidé en cela par la belle avocate, Lady Susanna et enquête parallèlement sur les agissements d'un révolutionnaire, qui se fait appeler Littlewood, lequel espère soulever le peuple et renverser la royauté. Higgins subodore très vite que ces tous ces événements sont liés...
Si la trame a piqué ma curiosité, le roman souffre malheureusement de nombreux défauts, à commencer par l'écriture. Christian Jacq s'en est tenu au minimum syndical. La pauvreté du vocabulaire m'a sérieusement dérangée, de même que as façon d'expédier sommairement ses personnages et de multiplier les répétitions. Benzoni est systématiquement désigné par " le colosse ou Titan de Padoue ", sa femme est " la sculpturale irlandaise " d'un bout à l'autre du récit, les personnages sont caricaturaux (mention spéciale à l'acteur de théâtre et à la propriétaire des entrepôts...), les ladies de la haute société sont esquissées grâce à quelques adjectifs, ce sont des " dindes " ou bien elles sont " boulottes ", le choix est restreint... Tout le reste est à l'avenant.
La fin est assez improbable, dans la mesure où on attend un peu plus de sérieux de la part d'un inspecteur, qui se déconsidère quelque peu à suspecter une momie de meurtre... Il est vrai que, par chance, Higgins est amateur d'Egyptologie et Franc-maçon, ça aide...
Néanmoins, le roman a échappé de peu à mon logo " courage, fuyons ! " grâce à quelques points positifs : Higgins m'était sympathique, d'abord car il mène son enquête en solo (et nous apprenons sur la corruption qui gangrenait la police londonienne – raison pour laquelle Higgins milite pour la création d'un organisme qui ne sera autre que Scotland Yard - et puis parce qu'il préfère sa vie à la campagne avec son chat et son chien. Ensuite, et surtout, parce qu'on apprend une foule de choses sur les pratiques des archéologues de l'époque. J'ai d'ailleurs regretté que dans mon édition de poche, aucune préface ou postface ne soit consacrée à donner quelques renseignements sur les personnages historiques croisés dans le roman, à commencer par Belzoni.
La guerre que se livraient les archéologues et aventuriers de différentes nationalités pour piller les trésors de l'Egypte Antique n'était pas jolie du tout. Ces trésors furent éparpillés dans divers musées, des objets considérés comme ayant une moindre valeur étaient vendus à de riches particuliers, on démontait des obélisques pour les ériger dans des squares ou de somptueuses propriétés européennes et pire que tout, personne ne montrait le moindre respect pour les momies. Ces dernières étaient généralement vendues à des médecins qui cherchaient à percer les secrets des Anciens Egyptiens. Une fois la dissection terminée, les momies étaient jetées à la poubelle !
Tout n'est pas perdu puisque j'ai tout de même appris quelques petites choses. Je dois bien avouer que je ne retenterai pas de lire Christian Jacq. Tant pis.
Mon avis est plutôt mitigé. J'ai aimé le mélange des genres, même si l'on s'aperçoit très vite que l'enquête policière n'est pas l'élément principal. L'enquête sur la disparition de la momie et les morts qui l'entourent souffre de nombreuses longueurs et avance très (trop !) lentement.
Finalement, ce qui m'a réellement plu c'est le côté historique du roman. Christian JACQ nous convie à une visite guidée des rues de Londres en 1821. On y découvre à la fois les beaux quartiers du West End et les quartiers de l'East End où les petites gens vivent dans la misère et la saleté et où il ne fait pas bon traîner seul la nuit... Enfin, à cette époque, l'Egypte et plus généralement, l'orientalisme est à la mode. L'auteur nous en apprend beaucoup sur la momification, les rites funéraires égyptiens, sur le manque de respect des Occidentaux envers les dépouilles de ces morts. D'ailleurs lorsqu'il en parle, on sent le spécialiste derrière. Son langage devient assez pointu, pas forcément accessible aux lecteurs lamba (dont je fais partie !).
Le contexte politique est également posé : nous sommes sous le " règne " de Georges IV (règne représentatif) lequel est un flambeur et un dragueur invétéré, peu apprécié du peuple. Le gouvernement en place est issu du parti Tory, les conservateurs, royalistes.
En conclusion, j'ai plus apprécié le côté historique du roman, bien développé plutôt que son côté policier, trop prévisible et trop long à mon goût !
Résumé de l'éditeur :
Quand une mystérieuse momie de la Vallée des Rois disparaît dans le brouillards de la Tamise...
Londres, 1821. Un événement extraordinaire ameute le Tout-Londres aristocratique : de retour de d'Égypte, l'aventurier Giovanni Belzoni organise la première exposition consacrée à l'art égyptien et s'apprête à enlever, en public, les bandelettes d'une surprenante momie. L'assistance retient son souffle : le corps est si parfait, si bien conservé, qu'il paraît vivant... L'étonnant spectacle fait scandale : un pasteur hystérique exige la destruction de cette relique païenne, un vieux lord veut la livrer en pâture à ses chiens, un médecin-légiste souhaite garder le corps pour étudier ce phénomène fascinant. Mais la nuit suivante, la momie disparaît... Et le pasteur, le lord et le légiste sont assassinés ! Le meilleur policier du royaume, l'inspecteur Higgins, est saisi de l'enquête. Pour lui, le suspect privilégié n'est autre que... la momie elle-même ! Aidé par une ravissante avocate, Lady Suzanna, l'inspecteur Higgins réussira-t-il à résoudre l'énigme, avant l'inévitable procès de la momie ?
Mon avis :
Cette enquête mêle le réalisme de l'industrialisation et la magique de l'Égypte ancienne sans que cela ne paraisse irréel. Ce mélange de style, policier et historique, permet au lecteur d'apprécier deux genres qui font rêver.
Ce qui permet à cette intrigue de ne pas tomber dans la science fiction est que la magie des croyances égyptiennes n'est pas omniprésente. Elle est présente uniquement lorsque personne ne peut donner une explication à ce qui est arrivé, et n'est pas évoquée explicitement. Ainsi la mystique et la folie sont proches et finissent par se confondre pour clore l'enquête par une chute surprenante.
Tout au long de cette intrigue, des références à des phénomènes historiques sont faites (découverte des hiéroglyphes, tentative de révolution, ...). Ainsi quand deux camps s'affrontent et que les personnages prennent partie, le lecteur sait s'ils ont fait le bon choix ou non.
L'enquête est quant à elle rythmée par les diners aristocratiques et les escroqueries. Bien que le final soit surprenant, l'enquête manque par moment de dynamique ou de rebondissement. Même si cela n'enlève pas à l'intrigue l'envie de connaître la suite.
Il s'agit donc d'un bon livre, mais ayant déjà lu des livres de Christian Jacq (notamment la série Ramsès), je le trouve un peu moins envoutant que les autres. Mais si je n'avais jamais lu des livres de cet auteur, peut être que je ne serai pas aussi exigeante. Je conseille dons ce livre à ceux qui aiment les romans policiers et historiques car sans aimer ces deux styles, je crains que par moment le lecteur puisse " s'ennuyer ".
Christian Jacq nous emporte dans une enquête du très british inspecteur Higgins à Londres en ce début du 19ème siècle.
Le fond historique est composé de l'Angleterre de 1820 et des antiquités égyptiennes.
Londres. C'est la Paix et avec elle, la révolution industrielle, l'amélioration des voies de circulation grâce à MacAdam et les premiers chemins de fer. 1814, la fin des hostilités entre l'Empire et les Etats-Unis d'Amériques et, 1821, Napoléon rend son dernier souffle à Sainte Hélène. Londres se construit avec ses nouveaux quartiers de West end, du Square Mile de la City, la Banque d'Angleterre devenue banque d'Etat en 1766, les Nash Terraces de Regent's park et l'aménagement de Regent street. A contrario la misère règne sur les docks du port du commerce mondial. Whitechapel gronde. Le régime se doit d'éviter l'exemple sanglant de la Révolution française. La police est désorganisée – Scotland Yard naîtra en 1827 - le crime règne, la corruption gangrène la société par avidité ou misère.
L'Egypte avec en 1822, la traduction des hiéroglyphes par Jean-François Champollion. C'est avec stupéfaction que l'on apprend que la chair de momie (moûmîya signifie goudron/cire) était réputée pour guérir de multiples pathologies. Même le grand Avicenne (Abū ‘Alī al-Husayn ibn ‘Abd Allāh ibn Sīnā, 980- 1037) en recommandait la consommation. Il a fallu attendre Ambroise Paré (1510-1590) pour entendre une voix se révolter contre cet usage.
Excitant, brillant, rythmé, vous adorerez et la complexité de l'intrigue imbriquée dans l'Histoire du temps et la profondeur de chacun des personnages.
Bonne lecture