Justice est faite : Les EnquĂȘtes de l'inspecteur Higgins [Tome 20]
Titre original : Justice est faite
Ćuvre et volume : Les EnquĂȘtes de l'inspecteur Higgins - Tome 20/50
ISBN : 9782845639119
Année de parution : 2016
Edition : J. Ăditions Paris
Pages : 240
Note moyenne reçue : 3.33 (pour 3 notes)
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Résumé :
Pour un juge londonien de premier plan, un assassin est un homme comme les autres et, quelle que soit l'atrocité de ses crimes, il faut songer à le réinsérer dans la société.
Malheureusement pour ce magistrat, quelqu'un n'est pas de son avis et considĂšre qu'il est temps de mettre un terme Ă sa carriĂšre.
Sa brutale disparition risquant de provoquer de sérieuses perturbations, qui d'autre que l'inspecteur Higgins pourrait éteindre l'incendie ?
Mais découvrir l'auteur de la disparition du juge ne sera pas aussi facile que prévu.
Commentaires sur l'ouvrage (3)
La moustache poivre et sel amoureusement taillée, une élégance vestimentaire hors du commun, une rigueur morale et professionnelle qui lui ont valu de prendre une retraite anticipée à la suite de désaccords avec sa hiérarchie, et pour simples accessoires de travail un crayon Stadler B finement affûté et un carnet de moleskine noire... Si l'on y ajoute un regard malicieux et pénétrant et une impassibilité désarmante, vous aurez le portrait authentique d'un expert en criminologie nommé Higgins, ancien inspecteur-chef de Scotland Yard, à qui l'on doit respect et que rien n'ébranle.
Les lecteurs de Christian Jacq l'auront reconnu dĂšs les premiĂšres lignes, les autres auront peut-ĂȘtre envie de faire plus ample connaissance.
Depuis maintenant plus de 20 enquĂȘtes, quasiment toujours au Royaume-Uni, Higgins n'a qu'une ambition : aider son vieil ami le Superintendant Marlow Ă rĂ©soudre les intrigues les plus dĂ©licates, mettant souvent en cause des personnages importants du Gotha politique, mondain ou scientifique, mĂȘlĂ©s de prĂšs ou de loin Ă un ou plusieurs crimes, et que l'Ă©vidence dĂ©signe comme coupables ; mais comme il ne faut jamais se fier aux Ă©vidences...
Cette fois encore, Higgins rejoint Marlow pour une affaire bien sordide. Le meurtrier d'une enfant a été acquitté à la surprise générale et au grand dam des parents, le juge considérant que tout homme a droit à une seconde chance et que c'est à la société de prendre en charge la réinsertion voire la rémission du coupable. TrÚs vite, la menace plane sur le juge qui fait l'unanimité contre lui et c'est une autre justice qui risque de s'abattre sur lui.
Multipliant les références à ses maßtres en écriture comme A. Christie ou A.-C. Doyle, Ch. Jacq offre aux lecteurs fausses pistes, chausse-trappes et coupables bon teint. Mais c'est mal le connaßtre de penser qu'il va nous servir la solution sur un plateau. Comme à son habitude c'est au bout d'un raisonnement bien étayé que Higgins, comme ses alter-ego, Poirot ou Holmes, va confondre à la toute fin le vrai coupable.
Cela faisait un moment que je voulais découvrir un des romans policiers de Christian Jacq. C'est une lecture qui fut rapide, sympathique mais qui ne restera pas, cependant, gravé des années dans ma mémoire.
Le juge Fichter est un juge convaincu que chaque homme qu'il soit voleur ou assassin, a le droit à une seconde chance et il plaide en faveur de soins médiaux et de réinsertion rapide dans la société. C'est ainsi que ce juge parvient à remettre rapidement en liberté un tueur de fillettes. Quelques temps plus tard, quelqu'un se présente au domicile du juge alors qu'aucun domestique ne s'y trouve. Cette personne a quelque chose à confier au juge. Ce dernier bien que fatigué et d'humeur peu cordiale accueille cette personne. le juge meurt peu de temps aprÚs. le coupable le quitte sur ces mots " Justice est faite".
Le superintendant Marlow est chargĂ© de l'enquĂȘte. Il dĂ©cide de contacter l'ex inspecteur Higgins, qui a Ă son actif de nombreuses enquĂȘtes rĂ©solues, pour le seconder. L'inspecteur qui avait dĂ©jĂ dĂ©cidĂ© de prĂȘter main forte au Yard accepte d'enquĂȘter avec Marlow. Qui a bien pu s'en prendre au juge ? de nombreux suspects viennent allonger la liste des inspecteurs. Un journaliste qui tente par tous les moyens de discrĂ©diter le juge , les parents des pauvres victimes du tueur en sĂ©rie. A moins que ce ne soit le tueur de fillettes lui mĂȘme ?
L'inspecteur Higgins est un mĂ©lange de Colombo et d'Hercule Poirot. RaffinĂ©, patient, prĂ©fĂ©rant la dĂ©duction et l'intuition, aux interrogatoires musclĂ©s et aux courses poursuites. Ce style que ne renierait pas Agatha Christie, charme anglais fait de cottage, thĂ© et vielles dentelles est agrĂ©able. Cependant, on est quand mĂȘme loin de la grande dame qui en gĂ©nĂ©ral, fait se torturer beaucoup plus et plus longtemps les mĂ©ninges de son lectorat ^^
Pendant une partie du livre ont est balloté d'une hypothÚse et d'un coupable à l'autre mais j'ai trouvé que les allusions sur le vrai coupable sont trop tÎt distillées, les alibis trop vites confirmés, tout cela oriente trop rapidement le lecteur vers la solution de l'énigme. La lecture, bien qu'agréable, n'est pas franchement surprenante. L'intrigue est bien ficelée mais reste classique. le livre est court, les chapitres aussi, ce qui donne du rythme, c'est vraiment vite lu. C'est parfois agréable mais c'est aussi un peu dommage, moi j'aurai préféré plus de détails sur les affaires du juge, sur celle du tueur en série, sur les fausses pistes, ... que ça soit plus dense, les personnages plus creusés et que cela dur plus longtemps.
J'ai apprĂ©ciĂ© la rĂ©flexion sur la Justice et sur les hommes qu'amĂšnent la lecture et le sujet. Il faut dĂ©fendre les criminels mais jusqu'oĂč aller? Parce que le juge reprĂ©sente quand-mĂȘme un extrĂȘme, surtout quand on obtient des informations sur le tueur en sĂ©rie. Qui rend la justice finalement ? Peut-on lui faire confiance ? Peut-on comprendre et accepter le geste du meurtrier du juge ? Qui est le vĂ©ritable assassin ? Etc. etc.
En tout cas, pas besoin de lire les 19 premiers pour comprendre, on ne creuse pas la vie du personnage suffisamment pour qu'il manque des clés de lecture ni pour s'y attacher en fait. J'ai trouvé d'autres personnages plus attachants notamment du cÎté de la famille des victimes que cet inspecteur. Mais son style m'a bien plu.
Je reste intriguĂ©e par les premiĂšres enquĂȘtes de l'inspecteur. Peut ĂȘtre qu'Ă l'occasion, je relirai un autre titre pour voir si toutes les enquĂȘtes d'Higgins sont construites ou non de la mĂȘme façon.
L'enquĂȘte que l'on suit est digne de celles menĂ©es par Hercule Poirot : un meurtrier mystĂ©rieux, des suspects remplis d'alibis pour le crime. L'intrigue est un rĂ©el plaisir Ă dĂ©couvrir et relativement facile Ă suivre malgrĂ© la multiplicitĂ© des suspects.. L'auteur a relevĂ© le dĂ©fi de faire monter doucement la tension et a soigneusement menĂ© le rĂ©cit Ă son terme sans que celui-ci ne s'essouffle. C'est assurĂ©ment une histoire de qualitĂ© que nous propose Christian Jacq, un rĂ©cit bien menĂ©.
Au-delĂ de l'affaire criminelle, l'auteur nous propose Ă©galement une petite rĂ©flexion au final trĂšs intĂ©ressante sur la nature humaine. L'Homme peut-il perdre son humanitĂ© ? Je vous rassure : les personnages ne passent pas leur temps Ă se poser cette question, mais celle-ci est sous-entendue dans l'ensemble du texte et donne vraiment Ă rĂ©flĂ©chir. Il serait mĂȘme trĂšs intĂ©ressant de relire le texte Ă la lumiĂšre de cette interprĂ©tation.
Que serait une histoire sans ses personnages ? Commençons avec le protagoniste, l'ex-inspecteur Higgins. Il a tout d'un hĂ©ros littĂ©raire rĂ©current : l'esprit d'analyse, d'observation et de dĂ©duction, un je-ne-sais-quoi de magie dans sa personnalitĂ© qui lui fait entrevoir la VĂ©ritĂ© sur l'affaire et sur la nature humaine. Et surtout, ce calme olympien qui cache une volontĂ© de fer et une intelligence acĂ©rĂ©e. Les autres personnages sont eux aussi trĂšs bien construits et tĂ©moignent d'une attention particuliĂšre concernant l'aspect de leur culpabilitĂ©. Ils possĂšdent au final un caractĂšre trĂšs crĂ©dible car vraiment humain. Et la capacitĂ© d'Ă©nerver Ă travers les pages. Il y a toujours un personnage qu'on ne peut pas supporter. Pour moi, ça a Ă©tĂ© Junior, un journaliste freelance. C'est d'ailleurs le seul qui m'a paru superficiel dans sa construction. On ne peut pas ĂȘtre parfait !